samedi 24 janvier 2015

Cambodia - En approche du village flottant

Le chenal se fait plus large et nous arrivons à la frontière entre le lac et la terre. Nous sommes en saison sèche et lors de la saison humide le lac remonte environ de 2 à 3 mètres.
Quoi qu'il en soit la végétation s'est adaptée et arbres et mangroves ont trouvé leur bonheur.

De part la montée et baisse des eaux, il est obligatoire d'avoir des maisons mobiles pouvant être déplacées en fonction des saisons de l'année.
Comme vous pourrez le constater les habitations sont encore une fois précaires et il faut juste imaginer que ces personnes vivent 24/7 dans ces maisons, sur l'eau, avec une barque comme unique moyen de transport.
Mes commentaires seront succinct car les photos parlent d'elles-même.

La base de flottaison est faite de manière traditionnelle à base de gros fagots de bambous (vous en avez vu dans le précédent article posés sur la rive, prêts à être acheminés par bateau) disposés dans la longueur sous le plancher principal. 20 à 30% du salaire (enfin maigre salaire) des habitants est dépensé pour refaire de manière perpétuelle la base de flottaison en bambous.

On trouve toujours les distributeurs d'essence pour alimenter le moteur des bateaux. On aperçoit au centre les bouteilles remplis du précieux liquide jaune.

Précaire... précaire... et malgré tout, un balais est disposé dehors pour rendre tout cela propre.

Le marché est quant à lui flottant et il se déplace d'habitation en habitation, car il n'est pas possible pour les habitants de se rendre tous à un endroit commun

La barque reste le seul moyen de transport pour se déplacer sur le lac.

Certaines maisons sont vraiment faites de bric et de broc.

D'autres n'ont pas de maisons et vivent sur leur bateau chapeauté d'un tôle en forme de cylindre.

Sommes nous en Amazonie ? en Asie ? ailleurs ? difficile de le dire sans ce tromper si cela n'est pas précisé.

Et comme il faut bien manger, les animaux comme les cochons et les poulets sont élevés eux aussi sur les planchers flottants. Qui aurait imaginé cela ? Quoi qu'il en soit, ces personnes n'ont que très peu de contacts avec la terre ferme, alors il faut s'adapter.

Des casiers enfouis sous l'eau sont aménagés à coté de leur habitation en guise de vivier pour conserver vivants les poissons pêchés précédemment. Un garde manger à portée de main.

Le chenal s'élargit légèrement et laisse entrevoir des maisons un peu moins serrées les unes aux autres.

Mais il n'y a toujours pas l'eau courante, ni l'électricité.

Certains ont cependant la chance se pouvoir se payer un mini groupe électrogène pour une alimentation minimale, comme ici pour fournir de courant à une télé :)

Toujours la possibilité de se ravitailler en Kérosène nautique.

Nous avons même pu voir une église également implantée sur l'eau. Que ce soit en Amérique latine ou l'espagnol Cortes avait pour mission d'évangéliser les indiens du sud quelque soient les moyens, ou en Asie, n'oublions pas que la religion catholique a eu son ère de conquête...

La visite suit son cours pour que nous puissions nous rendre sur le village flottant, même si nous avons déjà pu apercevoir un florilège de maisons flottantes et des contraintes de vie drastiques que cela impose.
Cette fois ci, le canal se resserre et ne permet pas de passer à plusieurs. Nous avons d'ailleurs du nous regrouper au centre du bateau, les branches venant fouetter les cotés de l'embarcation tellement le passage était étroit.

Un peu perdus ou isolé comme endroit non ? Mieux vaut ne pas imaginer avoir un gros soucis technique et devoir se rendre à l'hôpital. Il n'y en a pas !! Et pourtant... comment font tous ces gens. Sam nous dit que le taux de mortalité chez les enfants est de 10%.
Boule au ventre....

2 commentaires:

  1. L'hôpital, c'est exactement ce à quoi je pensais en commençant à lire ton article et voir les photos de la précarité de ces maisons flottantes... Il n'est malheureusement pas étonnant que le taux de mortalité soit si élevé :-( la vie ne doit vraiment pas être facile, sur l'eau tout le temps! Même si tu es né dedans il y a sûrement des jours où ils aimeraient vivre sur la terre ferme, loin des moustiques qui pullulent certainement et avec un peu plus de confort....
    Comme tu le dis dans ton article précédent, cela permet de relativiser nos petits bobos; un bon rappel à l'ordre

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  2. Bon ! C'est fini : j'arrête de me plaindre . Bonne école votre périple
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