Cambodia - La terrasse des éléphants

Du temps des rois Cambodgiens, les batailles étaient menées à dos d'éléphants. Le roi Jayavarman VII, vers 1200 créa une terrasse de pierre sur laquelle il pouvait observer le retour des guerriers effectuant des parades sur leur chevaux à longues oreilles et trompe.

Le roi organisait également ; à travers le pays ; un combat d'éléphant avec 200 participants venant des différentes provinces.

Chaque éléphant était monté par un cornac ainsi qu'un combattant. Le jeu consistait non pas à laisser les éléphants s'entretuer, mais à essayer de faire tomber un des deux hommes accrochés au dos de la bête. Un homme à terre signifiait la défaite de l'équipage, et ceci jusqu'à la finale à 2 opposants.

Le jeu en valait la chandelle car le vainqueur se voyait octroyé le titre de responsable des armées ainsi que la main d'un des filles du roi. Le jeu ayant lieu une fois tous les 5 ans, l'ambiance devait être digne des surproductions hollywoodiennes.

Voici une vue de la terrasse qui s'étend de manière symétrique après le promontoire que l'on aperçoit au fond de la photo. Sa longueur totale avoisinant les 300 mètres

Voici un zoom sur les différentes sculptures représentées sur le flanc de la terrasse matérialisant les dits combats.

Sur la partie centrale est représentée une autre divinité de l'hindouisme et du bouddhisme appelé Garuda, dieu des oiseaux. Nous le verrons souvent chevauchant le Naga (serpent protecteur).

Nul aucun doute que l'éléphant est largement mis en valeur sur cette construction de parade.

Voici un exemple des statues restaurées. Même si cela donne un bonne vision de ce que devait être le rendu de l'époque, le charme en est cependant amoindri.

Face à la terrasse des éléphants sont positionnés 12 temples qui étaient à l'époque reliés entre eux par une corde tendue.

Les danseuses cambodgiennes, appelées les Apsaras, dansaient devant le roi et sa cour en passant d'une tour à l'autre en dansant sur les cordes. Encore une prouesse technique pour laquelle il ne valait mieux pas se tromper. Sinon, direction les douves pour nourrir les crocodiles.

Se sont ces mêmes Apsaras que vous avez vu sculptées sur les temples des posts précédents.

Encore une fois, nous découvrons un nombre de pierres impressionnant posées à même le sol attendant d'être remises à leur place. Et pourtant il y a un gros problème.
Les premiers restaurateurs ayant déposé l'ensemble des pierres pour les reposer à leur emplacement original après la restauration ont tous été tués durant la guerre du Cambodge et à l'heure actuelle, aucune numérotation n'ayant à l'époque été effectuée, personne ne sait comment rassembler les pierres.
Quel dommage !! et pourtant l'histoire est vraie et encore plus flagrante dans l'article à suivre...

Belle projection dans le passé que d'imaginer ces défilés de guerriers et d'éléphants, le tout sur fond de musique et de danse.